Section maternelle Section paternelle Section prolifique
Section laitières Section femelles productives
La production ovine offre un éventail de races et de croisements.
Alors comment s’y retrouver? Quelle race choisir pour son entreprise?
Le choix de la race ou du croisement
Le choix d’une race ou d’un croisement représente une décision très importante pour une entreprise ovine. Cette décision doit être bien murie et surtout fondée sur des données réelles, car elle peut impacter les performances financières d’une entreprise. La prolificité naturelle, les qualités maternelles ou de croissance, ainsi que les performances de reproduction intrinsèques de chacune des races sont très variables. Les races dont nous disposons aujourd’hui présentent des qualités distinctes ; elles ont été sélectionnées et façonnées par l’homme au fil du temps, pour répondre à divers objectifs et diverses réalités d’élevage. Ainsi, le choix d’une race ou d’un croisement doit être basé sur les objectifs du producteur, sa réalité d’entreprise et le temps qu’il souhaite accorder aux animaux.
Ce site vous offre des fiches explicatives de l’ensemble des races québécoises disponibles. Pour chacune des races, on y présente leur portrait technique et phénotypique. Ces fiches explicatives présentent aussi les performances zootechniques, génétique et le profil phénotypique des différentes races élevées au Québec. Les informations présentent dans ces fiches permettent d’orienter les décisions de démarrage, d’expansion ou de diversification en ce qui a trait au choix d’une race ou d’un croisement pour un producteur.
Statistiques 2023 | |||
---|---|---|---|
Race | Enregistrements QC | Enregistrements Canada | Nombre de membres SEMRPQ au QC (2023) |
Romanov | 1739 | 1846 | 31 |
Arcott-Rideau | 1005 | 1872 | 12 |
Suffolk | 384 | 1648 | 16 |
Dorset | 267 | 978 | 11 |
Polypay | 79 | 109 | 3 |
Hampshire | 187 | 405 | 9 |
Dorper | 200 | 471 | 4 |
Arcott-Canadien | 169 | 755 | 3 |
Icelandic | 28 | 199 | 1 |
North Country Cheviot | 61 | 421 | 4 |
Oxford | 15 | 76 | 1 |
Border Cheviot | 21 | 45 | 2 |
Charollais | 42 | 331 | 2 |
Texel | 16 | 94 | 2 |
Lacaune | 0 | 15 | 1 |
East Friesian | 11 | 82 | 2 |
Dorper White | 44 | 62 | 1 |
Border Leicester | 15 | 49 | 2 |
Katahdin | 35 | 275 | 1 |
Finnois | 28 | 95 | 1 |
Total | 4 348 | 10 785 | |
% du registre canadien | 40.32 % | 100% |
Les types de races et de croisements disponibles au Québec
Le Québec offre un grand choix de races. Bien que certaines races soient plus populaires et que leur volume soit plus important dans le schéma de production québécois, les races à plus faible effectif font tout de même partie de notre cheptel et elles contribuent à la biodiversité de la population ovine. Ces races sont souvent utilisées pour répondre à des marchés de niche, ou utilisées en croisement où elles sont très appréciées.
Il est toutefois impossible de publier les performances techniques des races ou croisements à faible effectif, si moins de 100 femelles sont évaluées par année et que ces données proviennent de moins de 3 différents éleveurs (confidentialité des données).
Les races utilisées de nos jours ont été développées après des dizaines, même pour plusieurs, quelques centaines d’années de sélection. Cette sélection a contribué, au fil du temps, à fixer des caractères qui nous permettent désormais de les différencier en fonction de leurs principales qualités et potentiels de performances.
On retrouve ainsi 4 grands différents types de race pure:
* Les races maternelles
* Les races maternelles prolifiques
* Les races paternelles
* Les races laitières
Au Québec, la base des troupeaux commerciaux est généralement composé de femelles de race pure maternelles (généralement de type prolifiques) ou de femelles hybrides prolifiques. Les femelles hybrides prolifiques, aussi appelée F1, sont généralement issues du croisement entre des animaux de race pure maternels et des animaux de race pure prolifiques. Différents croisements sont utilisés par les producteurs et produits par les hybrideurs. Les données de plusieurs de ces croisements sont disponibles.
Des qualités à connaitre, des faiblesses à compenser!
Chaque race présente des qualités et des défauts! Il n’existe malheureusement pas, à ce jour, une race parfaite qui performent sur toutes les qualités recherchées pour performer techniquement et financièrement! Ainsi, il faut connaitre les qualités de chaque race, exploiter ses forces et combler ses faiblesses par la régie et de bonnes pratiques d’élevage. Voici quelques exemples …
Les races paternelles sont reconnues pour leurs excellentes performances de croissance et leur qualité de carcasse supérieure, toutefois, leur prolificité est faible et leurs performances de reproduction très mauvaises en contre-saison (aucune aptitude naturelle au désaisonnement). L’utilisation de techniques artificielle de reproduction efficace à contre-saison, combinée à une bonne régie d’élevage permettra d’augmenter le nombre total d’agneaux nés/brebis/année et ainsi, le nombre de kg de viande produit par femelle.
Les races maternelles présentent, comme les races paternelles, une prolificité relativement faible (moins de
2 agneaux nés/agnelage), mais elle dispose d’un comportement maternel exceptionnel qui contribue à la survie de leurs agneaux. Leur gabarit est intéressant et leur potentiel de croissance se situe généralement à mi-chemin entre les races paternelles et prolifiques. Pour combler leur prolificité faible, il faut miser sur la hausse du rythme d’agnelage pour augmenter le nombre d’agneaux sevrés/brebis/année.
Les races prolifiques ont la particularité de produire un très grand nombre d’agneaux/brebis/agnelage. Leur gestion est donc beaucoup plus exigeante en terme de travail pour le producteur que les races non prolifiques (maternelles et paternelles). Une régie exemplaire sera essentielle pour s’assurer de sevrer tous ces agneaux surnuméraires (forte proportion de triplets et plus). Sélectionnées sur leurs hautes performances de reproduction, leur gabarit et leur qualité de carcasse est généralement inférieur aux races paternelles et aux races maternelles.
Finalement, il est important de comprendre que la capacité naturelle au désaisonnement est variable entre les races. Alors que la quasi-totalité des races paternelles ne présentent pas d’aptitudes naturelles au désaisonnement, certaines races prolifiques et maternelles présente cette qualité naturelle qui peut être exploitée! Lorsqu’une race est considérée comme non désaisonnée, il est primordial d’utiliser des techniques de reproduction à contre-saison efficaces et reconnues pour être en mesure de les faire produire à longueur d’année.
Produire plus d’agneaux et de kg/brebis/année! Le rôle du producteur!
Pour être rentable en production ovine, un producteur doit sevrer plus d’agneaux par brebis par année, le tout, dans le respect de ses objectifs, de ses capacités et de la réalité de son entreprise. Une meilleure connaissance des performances des races et croisements disponibles, de leur qualités et de leur faiblesses permet d’appliquer des stratégies gagnantes pour exploiter leur potentiel !
Produire plus d’agneaux/brebis/année repose principalement sur 2 éléments :
* Sevrer plus d’agneaux par femelles par mise bas (nombre nés – taux de mortalité)
* Réaliser plus d’une mise bas par brebis par année (bonne fertilité en saison et en contre-saison)
Lorsqu’on utilise des races qui présentent une prolificité élevée (races prolifiques), la régie doit être exemplaire pour éviter de rencontrer des taux de mortalité élevé. La gestion et l’alimentation des femelles prolifiques doit être minutieuse, particulièrement en fin de gestation et l’allaitement artificiel est généralement une nécessité! Pour augmenter le nombre de mise bas par brebis par année, il est essentiel de mettre en place un calendrier de production qui cible et déterminer les techniques de reproduction qui seront utilisées et le nombre de mâles qui sera requis.
Il est possible de faire des calculs simples pour estimer le potentiel d’une race ou d’un croisement à produire plus d’agneaux et donc de kg d’agneaux/femelle/année! L’atteinte de cet objectif dépend en grande partie du travail du producteur et d’une utilisation judicieuse de ces animaux.
Voici quelques exemples de calculs :
Lexique de la physionomie d’un mouton et critères du tableau de bord des races
Pour chacune des races décrites sur ce site, vous retrouverez une description de leur physique. Cette description se base sur l’aspect que les animaux d’une race présentent à l’âge adulte.
Les termes utilisés pour décrire la physionomie habituellement rencontrée dans une race sont listés dans le tableau ci-dessous et illustré dans l’image ci-jointe.
Les données
- Les performances présentées dans le tableau de bord de chacun des types de races sont issues des données GenOvis. Les données détaillées dans ces figures compilent les performances mesurées dans l’ensemble des races maternelles, prolifiques, paternelles, hybrides prolifiques ou laitières, et ce, sur une durée de 5 ans.
- La moyenne de chaque performance représente ainsi la moyenne obtenue pour une caractère pour l’ensemble des animaux d’un type de race pendant 5 années de compilation de données.
- Le minimum représente la moyenne des performances minimales mesurées dans l’ensemble des animaux d’un type de race sur la même période.
- Le maximum, représente la moyenne des performances maximales mesurées dans l’ensemble des animaux d’un type de race sur la même période.
- Ainsi, les données extrêmes minimales et maximales qui peuvent être rencontrées dans un type de race ne sont pas représentées.
Fiches d'aspect économique et technique
Ce projet a été financé par l’entremise du Programme services-conseils, mis en œuvre en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, selon une entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.